Les conséquences du nouveau DPE sur l'immobilier - 11/03/2022

Depuis le 1er juillet 2021, date de la réforme du DPE, les ventes de passoires énergétiques sont en forte augmentation.

Selon la plateforme immobilière Bien'Ici, les ventes de ces biens énergivores ont été doublées depuis un an. Au niveau national, il y a entre 2 à 4 % d'augmentation pour les logements classés G et entre 5 à 8 % pour les classes F soit entre 7 et 12 % des transactions des ventes. En région parisienne, les ventes de ces logements passoires atteignent près de 25 % des offres, un pourcentage équivalent aux locations classées F ou G dans la capitale.

Les principales raisons à cette hausse sont l'interdiction de location des logements excédant 450 kWh/m²/an au 1er janvier 2023 et ceux classés G en 2025 mais aussi le gel des loyers à compter du 25 aout 2022 pour les classes F ou G.

Pour rappel, le gel des loyers rendra impossible toute indexation des loyers de passoires thermiques en cours de contrat, mais l'augmentation du loyer sera aussi interdite en cas de renouvellement ou de relocation d'un logement nu ou meublé.

À compter de ces dates, les bailleurs devront avoir réalisé des travaux afin d'obtenir au moins une classe DPE E pour pouvoir modifier le loyer ou continuer à louer un logement mais beaucoup ne veulent pas avoir cette contrainte et préfèrent vendre.

Néanmoins malgré ces nouvelles règles, ces biens énergivores ont toujours la côte sur le marché locatif actuel notamment à cause de la pénurie des offres locatives.

Sur le marché de vente, par contre, la mauvaise performance énergétique d'un logement engendre moins de contacts pour le vendeur et donc une difficulté pour vendre un bien rapidement.  Résultat, les prix des biens classés G ont tendance à diminuer et selon Bien'Ici cette baisse tourne aux alentours de 25 % le m². Une belle opportunité pour un acquéreur prêt à rénover son logement !