Le DPE, pas forcément en adéquation avec la réalité - 27/01/2023

La consommation énergétique estimée depuis la réforme du 1ᵉʳ juillet 2021 est calculée via la méthode 3C. Cette méthode de calcul 3CL a été mise en place pour fiabiliser les données d’un logement à vendre ou à louer. Elle s’appuie sur des données standards comme une période d’occupation moyenne par an, une température intérieure de chauffage basée sur 19 °C, les températures extérieures moyennes, etc. En gros, ce sont les performances du bâti et ses équipements qui sont analysés et non le foyer qui l’occupe.

Ces données standardisées engendrent parfois des résultats DPE beaucoup trop éloignés de la réalité, notamment pour la consommation énergétique. En effet, la consommation réelle peut énormément varier en fonction du comportement des occupants, ce qui peut laisser croire que le DPE est incorrect.

Par exemple, un foyer qui se chauffe à 21 °C, consommera plus qu’un foyer ne se chauffant qu’à 17 ou 18 °C. En outre, une présence quotidienne des occupants et toute l’année aura un impact sur la consommation énergétique par rapport à un foyer qui sera régulièrement absent. Ce qui est somme toute logique, mais n’est pas en adéquation avec les valeurs conventionnelles utilisées pour établir le DPE.

Une étude menée par Hello Watt, conseiller énergie en ligne, a été faite en comparant 221 DPE avec les données compteurs électricité et gaz. Elle montre que seulement 29 % des DPE ont une classe énergétique conforme aux consommations réelles. Pour quatre logements sur dix, cette étude montre que l’étiquette est différente à une classe et que pour un tiers des logements, l’écart est supérieur à deux classes, voire plus.